2016_Dakar_SebLoeb_09« Bonjour à tous. Me voilà de retour d’Argentine après avoir bouclé mon premier Dakar en compagnie de Daniel Elena. Au volant de la Peugeot 2008 DKR, j’ai découvert une nouvelle épreuve mythique, avec des hauts et des bas. Etre à l’arrivée nous a permis de prendre de l’expérience et je pense que le bilan est positif. Ça donne envie pour la suite !

« Est-ce qu’on s’attendait à une telle course avec Danos ? Difficile de répondre. On ne savait pas trop à quoi s’attendre. On voulait découvrir le Dakar et on l’a découvert, avec son lot de surprises, bonnes ou moins bonnes. Je ne prenais pas le départ pour jouer les touristes, de là à décrocher quatre victoires d’étapes, soit plus qu’aucun autre concurrent ? Je ne sais pas si j’aurais misé là-dessus. Ces deux semaines ont été bien remplies. On a rapidement gagné une spéciale et on s’est logiquement pris au jeu, jusqu’à prendre la tête du rallye. On a revu nos objectifs à la hausse et à la journée de repos on était leader. Plutôt pas mal pour des débuts. Ça s’est compliqué par la suite. Les tonneaux d’abord, et c’est ce qui a conditionné la suite. Ou plutôt le premier ensablement, car on a attaqué ensuite pour rattraper le temps et c’est là qu’on a fait une erreur. Le lendemain, en partant loin, on s’est retrouvé sur des pistes défoncées et on s’est ensablé plusieurs fois. Ensuite, on est reparti de l’avant. Mais nous avions bien tout perdu lors de ces deux jours de galère.

« Des galères, il y en a eu. Les tonneaux qui nous ont obligés à faire de la mécanique. A ce moment-là, on a vraiment douté de pouvoir repartir… Dans le sable, comme je l’ai dit, on en a bien bavé. On a aussi eu des spéciales moins plaisantes dans les broussailles ou sur des terrains bien cassants. Ça a parfois été très long. Avant le départ, on pensait vraiment être mal dans la navigation mais finalement c’était plutôt bien. Daniel a fait du bon boulot, il avait bien préparé son truc. Bien sûr, on peut tout optimiser après ce premier Dakar.

2016_Dakar_SebLoeb_17« Il y a des étapes que j’ai appréciées. D’autres un peu moins. C’est logique. C’était le cas en rallye, c’était le cas sur circuit où j’avais des préférences. C’est pareil pour tout le monde mais d’une manière générale ça a été une bonne expérience. On a eu une super voiture qui nous a permis de signer de beaux chronos et d’être à l’attaque. Peugeot Sport a fait un gros travail sur la 2008 DKR depuis un an et cela se voit avec les scratchs et la victoire finale de Stéphane Peterhansel. On a eu la chance d’avoir une équipe au top, qui n’a jamais baissé les bras, qui a bossé dur et qui nous a toujours permis de repartir dans les meilleures conditions. Merci au team.

« Logiquement, tout le monde se pose la question de savoir si je reviendrais avec Daniel. Il n’y a rien d’acté, mais ce que j’ai vu et ce qu’on a fait, ça nous donne envie de travailler et de progresser pour revenir jouer la victoire. On sait ce que l’on a, quelles sont nos forces et nos faiblesses. On sait sur quoi il faut bosser pour revenir plus fort : le sable, le hors-piste… En même temps, il faut laisser le temps au temps. La prise d’expérience, on est obligé de passer par là.

« J’ai apprécié cette découverte. J’ai eu des sensations sympas dans la voiture et, avec Danos, comme toujours, ça s’est bien passé. C’était sympa de repartir à l’aventure ensemble. Comme c’était sympa de voir Peugeot renouer avec la victoire au Dakar, et d’être avec des équipiers que j’apprécie. C’est le positif que je veux retenir. Maintenant on va se laisser le temps de bien débriefer et de préparer la suite. Je suis convaincu que 2016 sera une belle année. Je vais profiter un peu de ma famille, car les fêtes ont été un peu moins tranquilles avec la préparation du Dakar, peut-être faire un tour au Monte-Carlo et après on verra.

« Je vous donnerai des nouvelles bientôt. A très vite ! »

Seb.