« Une compétition prometteuse ! »

Bonjour à toutes et tous, 

je voulais profiter de cette nouvelle chronique pour partager avec vous ma première expérience en Extreme E. C’était le lancement de cette toute nouvelle compétition et je dois dire que ce fut une belle surprise ! 

Extreme E : acte 1 !  

Si le plateau annoncé depuis plusieurs mois laissait penser que le niveau serait relevé avec des pilotes titrés venus de tous les horizons, Formule 1, Rallye, Rallycross entre autres, ainsi que les pays et décors que nous allions parcourir, nous partions un peu dans l’inconnu en ce qui concerne le déroulé. 

Si, sur ce type de terrain dans le désert, le format des phases finales est à améliorer pour pallier les problèmes de poussière, les qualifications ont elles été vraiment sympas à disputer et à suivre je pense. Il y avait de la bagarre et du suspense. En étant tout seul sur la piste, nous pouvions nous exprimer et ce système tenait en haleine tout le monde ! 

Pour les phases finales, en étant plusieurs sur la piste et dans ces conditions, tout se jouait sur le départ. C’était clairement frustrant mais c’était la première épreuve et je suis sûr que des évolutions vont intervenir pour rendre la part belle au spectacle et au sport. Là, en plus des reconnaissances, du shakedown et des manches qualificatives, le parcours était le même en demi-finale et en finale et donc, nous roulions tous au par cœur et il n’y avait inévitablement qu’une seule « bonne » trace. C’était impossible de doubler après le premier virage. Peut-être que de disputer les phases finales sur un nouveau parcours pour faire place à l’improvisation et éviter ce phénomène de trace unique serait la solution. 

Je pense qu’il faut garder ce principe d’être plusieurs en demi-finale et en finale, pour alterner entre une course contre la montre et une course en peloton mais des modifications doivent être apportées. Et à partir de là, nous tiendrons un format vraiment intéressant à suivre pour les fans ! 

La voiture

Là aussi, la base est bonne ! La voiture est sympa à piloter, le moteur électrique répond bien mais comme pour tout nouveau véhicule de compétition, cela demande du développement et des évolutions. Il y a notamment du travail à faire sur les amortisseurs car la voiture reste piégeuse à piloter, nous l’avons vu aux dépens de plusieurs pilotes. 

Il faut savoir que nous avons tous exactement la même voiture et que seul le fabricant peut apporter des évolutions. L’équipe n’a que très peu de levier pour adapter la voiture à notre pilotage et tenter de la rendre plus performante que les autres et C’est bien pour l’équité.

L’équipe

En parlant de l’équipe justement, le Team X44, ce fut aussi une belle surprise et de belles rencontres. L’effectif est petit, moins de dix personnes autour de la voiture ce qui rend l’ambiance conviviale mais néanmoins très professionnelle.  

Ensuite, Cristina, ma coéquipière avec qui je partage le volant a confirmé tout le potentiel vu lors des essais. En plus d’être hyper motivée, elle m’impressionne dans son pilotage et est à l’écoute de nos conseils. Elle a réalisé du super travail sur cette course et je pense que nous formons une belle équipe ! 

Autre personnage important, le boss de l’équipe : Lewis Hamilton. Nous l’avons eu longuement avant puis après la course pour débriefer. C’était un moment constructif et agréable nous apprenons à nous connaître et le courant passe bien. Il prend à cœur son engagement en Extreme E que ce soit pour le côté écologique mais aussi sportif. Que ce soit lui, Cristina, l’équipe ou moi, nous sommes tous des compétiteurs et nous visons tous le même objectif : gagner. 

Notre course

Pour revenir rapidement sur notre course, nous pouvons être satisfaits du « job » effectué ! On repart avec un podium sur la course et la deuxième place du championnat. 

Nous avons d’abord remporté les qualifications avec deux bons runs où nous avons évité les pièges et les erreurs tout en roulant sur un bon rythme. Le samedi soir nous étions vraiment contents avec Cristina et toute l’équipe était remontée à bloc pour le lendemain.  

Les phases finales ont été plus compliquées. Nous n’avons pas vraiment bien optimisé notre stratégie de départ où nous avons un boost de puissance à utiliser. Nous aurions pu mieux faire et malheureusement, je suis sorti de peu deuxième au bout de la ligne droite. A partir de là, il était impossible de doubler ni même de rester proche de Johan dans la poussière. Cette deuxième place nous a quand même offert une place en finale où nous avons pour le coup manqué de chance avec la casse de la direction assisté dès le premier virage. 

Le bilan sportif reste néanmoins positif et avec cette deuxième place au championnat, nous sommes clairement dans le match ce qui nous motive d’autant plus avant d’attaquer la seconde manche au Sénégal à la fin du mois de Mai !

D’ici là prenez soin de vous et de vos proches !

A très vite,

Seb.  »