20130330200406-a54b1a51« Bonjour à tous. La semaine dernière je vous avais promis de parler un peu plus en détails de ma future participation à la course de côte de Pikes Peak. Après ce premier meeting FIA GT Series de la saison à Nogaro, je profite de quelques jours au calme pour le faire.

« Pikes Peak, c’est un ensemble de choses. C’est d’abord un super défi sportif.  Ma carrière a été jalonnée de nombreux challenges, et ce sont les nouveaux challenges qui me motivent. Pikes Peak s’inscrit dans ce cadre et c’est assurément un très beau projet. J’avoue que j’avais cette course dans un coin de l’esprit depuis quelques temps : je l’avais noté sur une liste de courses un peu « exotiques »… dont je garde encore secrète la teneur exacte !

« Ce projet sportif, quel est-il ? Une course de côte un peu folle, avec plus de 150 virages sur une distance de 20km. Un départ situé à plus de 2000 mètres d’altitude pour une arrivée à plus de 4300 mètres. A cela, s’ajoutent des virages en aveugle et des précipices assez impressionnants. Le décor est planté. Pikes Peak, c’est un peu comme si vous vouliez monter au sommet du Mont-Blanc par la route et avec une voiture de course ! En parlant de la voiture, il s’agit d’un point qui m’a également séduit. Avec sa catégorie “Unlimited”, Pikes Peak permet de piloter des autos uniques. Tout ou presque est autorisé : 2 ou 4 roues motrices, turbo ou non, proto ou silhouette, hybride ou non. Cette diversité me plaît, tout comme l’idée de prendre le volant d’une voiture atypique, ou tout du moins une voiture dont la philosophie est différente de ce que je peux connaître. A ce sujet, je n’oublie pas que si cet engagement est possible avec Peugeot, c’est aussi grâce à Citröen.

« A un degré différent, Pikes Peak me rappelle un peu mon expérience aux X-Games l’an dernier avec la Citroën DS3 XL. C’était un nouveau type de course, avec une auto relativement nouvelle même si je connaissais bien la base. J’avais affronté de nouveaux adversaires et tout cela avait un côté « rafraichissant ». Je m’apprête à arriver à nouveau sur un terrain inconnu, avec une épreuve incomparable. C’est un mythe, une des classiques du sport automobile. Au fil de ma carrière, je n’ai pas eu tant d’occasions de courir aux USA, un pays très fervent, avec des fans toujours très sympas et accueillants. J’avoue que Pikes Peak, c’est un peu mon rêve américain !

« Comme c’est le cas pour ma présence en FIA GT, je sais que je suis attendu. Les gens attendent de moi que je brille à Pikes Peak, et mon objectif est toujours la victoire. Il s’agit néanmoins d’une course difficile, dont la préparation est particulière : dans le Colorado, nous allons rencontrer des conditions que l’on ne retrouve nulle part ailleurs. A l’image du Mans en Endurance, il parait compliqué de faire de véritables simulations.

« Il y a enfin le poids de l’histoire. Si je connais une chose de Pikes Peak, c’est la performance d’Ari Vatanen. C’est impressionnant de voir à quel point le film de l’époque a marqué l’esprit des gens. Avoir en quelque sorte la responsabilité de reprendre ce flambeau, ce n’est pas anodin. Cela donne une saveur particulière. Et ce sera d’autant plus particulier que la seule victoire française remonte à 1985 avec Michèle Mouton. D’autres tricolores ont tenté de gagner ces dernières années. J’espère y parvenir dans quelques mois…

« Vous savez désormais tout de ce que je sais, moi, sur Pikes Peak. Au cours des semaines à venir, je vais tâcher de découvrir les particularités de cette course et je ne manquerai pas de vous tenir informés de l’évolution du projet.

« A bientôt »

Seb.