2013_PikesPeak_ChroniquePreview« Bonjour à tous. De retour en Europe pour quelques jours, et avant de partir ce dimanche en direction du Colorado, je viens vous donner quelques nouvelles de Pikes Peak. Mes essais sur place se sont très bien passés et je suis désormais impatient de prendre part à cette épreuve mythique !

« J’avais beaucoup entendu parler de Pikes Peak, je m’étais pas mal renseigné et j’avais regardé de nombreuses vidéos. La découverte de ce lieu un peu particulier a logiquement été conforme à mes attentes. La route est belle, avec un profil sympa. La première partie ressemble beaucoup à la Catalogne, en un peu plus large. La suite, il n’y a plus de végétation du tout et, après du moyen/rapide, on entre dans une portion qui alterne très rapide et épingles. Enfin, la dernière partie est composée de nombreux virages en aveugle sur un bitume très bosselé, parfois limite défoncé. Les sensations sont étranges. On entre à fond dans ces virages en aveugle où l’on aperçoit seulement le ciel. Cela fausse parfois l’impression de vitesse, d’autant qu’il n’y a pas de sensation de défilement sur le côté. Ce n’est pas simple au niveau des repères, et il n’y a pas de droit à l’erreur. C’est assez unique !

« Lors des deux premiers jours d’essais, nous avons alterné deux portions (bas et haut). Le système était identique lors de la seconde séance en fin de semaine dernière, à la différence que j’ai pu faire deux montées complètes le vendredi. Tout s’est très bien passé. C’est une chance d’avoir roulé sur la totalité du parcours en une fois, ce n’est pas tous les jours que cela arrive. Nous avons vu tout ce que nous voulions voir et je dois dire que nous avons bien amélioré la Peugeot 208 T16 Pikes Peak depuis le premier déverminage. Nous avons travaillé sur l’amortissement, les rapports de boîte, mais aussi sur la direction. L’auto est moins incisive. Je ne la subis plus du tout et je suis beaucoup plus en confiance à son volant. J’ai trouvé le bon feeling.

« Avec la puissance dont nous disposons, les appuis aéros, le tout à 4300 mètres d’altitude, parfois avec le soleil levant, c’est quand même assez extraordinaire. Ce sont des choses qu’on ne voit nulle part ailleurs.

« Alors comment j’aborde l’épreuve après ces essais ? Comme je l’ai dit, je suis plutôt en confiance dans la voiture. Pour la concurrence, je me méfie de Jean-Philippe Dayraut, qui aura sûrement progressé depuis l’an dernier, et de Romain Dumas. Pour moi, c’est lui l’inconnue de l’équation. Quand on voit les Norma en course de côte, ça va quand même très vite, avec un excellent rapport poids/puissance. Nous verrons le Jour J. J’espère que tout se passera bien car les essais ont été positifs. Il y a la pression, mais c’est le jeu.

« Parallèlement aux essais, j’ai pu profiter d’un peu de calme dans une région où les paysages sont magnifiques. J’ai fait quelques balades en moto, une montée à pied à Pikes Peak… et j’ai pas mal travaillé avec Sébastien Keller pour le deuxième tome de mon autobiographie. J’avais besoin d’un endroit comme celui-ci pour me poser un peu.

« Dans un tout autre domaine, j’étais ce jeudi au Mans afin de rencontrer plusieurs partenaires et acteurs du sport automobile concernant l’avenir de mon team. Nous cherchons à trouver des challenges intéressants, quelle que soit la discipline, mais aussi concernant le programme endurance.

« Comme vous pouvez le constater, les sujets ne manquent pas. Dans quelques heures, je prends l’avion pour Pikes Peak, pour une semaine dans le Colorado. N’oubliez pas de suivre la course sur Red Bull TV qui assurera une retransmission en live. Rendez-vous lundi sur www.redbull.com pour un live-chat à 18h !

« A bientôt. »

Seb